samedi 13 septembre 2014

La chute du Titan: le Nice Jazz Festival

Après tant d'enthousiasme dans mes premiers articles, il fallait bien tomber un jour ou l'autre sur une déception.



A mes yeux, le Nice Jazz festival s'écroule d'année en année:

Il faut savoir avant tout que ce festival est un précurseur en la matière puisqu'il est le premier d'Europe lors de sa création en 1948!

Initialement situé dans le cadre magique et somptueux que sont les Arènes de Cimiez, le festival a dû déménager au Jardin Albert 1er. 
Joli, certes, mais rien à voir avec l'oliveraie des Arènes au coucher de soleil en début d'été...

Je faisais partie des spectateurs l'an dernier et j'ai eu l'occasion d'admirer Kellylee EvansEarth Wind & FireJohn Legend et C2C. Principalement inspirés par le jazz, donc.

J'ai particulièrement regretté de ne pouvoir applaudir les très jazzy Manu Katché Quartet, Ben Harper, Maceo Parker ou George Benson (on ne peut oublier l'adaptation niçoise de George Benson...)

J'ai beau ne pas être une grande connaisseuse de jazz, la progra de l'édition 2013 proposait vraiment une ambiance jazzy même pour les artistes les plus "mainstream" et les plus accessibles d'entre eux.

Je n'aborderai que la programmation de la scène Masséna, celle de la scène du Théâtre de Verdure étant trop élitiste dans le genre et ne m'ayant ainsi pas attirée.

Voici pourquoi cette année j'ai boycotté le Nice Jazz Festival:

Cette année, Patrice se trouvait en première partie de Ben l'Oncle Soul, lui même première partie de Keziah Jones, les autres têtes d'affiches étaient Metronomy, Deep Purple, Cassius et... Tenez vous bien: les Gipsy Kings. Voilà. 

Où est le jazz dans ces têtes d'affiches? Nulle part. Excellents artistes, mais pas de jazz.

On retrouve effectivement des ambiances hyper jazz (encore heureux) avec Electro Deluxe, Ibrahim Maalouf et Cody Chesnutt mais ceux là sont relégués au rôle de première partie alors même qu'ils méritaient d'être tête d'affiche. 

Un choix que j'ai du mal à saisir.

Il y a pourtant plein d'artistes à mettre en tête d'affiche et qui rendent le jazz accessible: Mayer Hawthorne, Melody Gardot, Raphael Saadiq...

Aussi, un festival est fait pour ouvrir l'esprit des spectateurs à de nouvelles choses: pourquoi exclure les artistes moins "mainstream" sur une autre scène? Encore une fois, je nage dans l'incompréhension. 

Dernier point noir: le tarif exorbitant des places (debout pour la scène Masséna) :

35 euros tarif normal, 25 euros tarif réduit, 15 euros de 10 à 16 ans, gratuit pour les moins de 10 ans, 55 euros les 2 jours consécutifs et 120 euros les 5 jours.

L'organisation ose quand même indiquer sur son site que "La Ville de Nice souhaite rendre ce festival accessible à tous." Une fois de plus, pas de commentaires.

Au final on se dit que le festival s'en sortait mieux quand il n'essayait pas de créer le plus grand saxophone humain au monde pour le Guiness World Records, que si la programmation continue sur cette voie, le Nice Jazz Festival devrait être rebaptisé et que les vrais amateurs de jazz n'auront plus qu'à se rendre au festival Jazz à Juan.

Le mot de la fin en vidéo:


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